Ce qui fait vraiment l’ADN d’une entreprise… c’est elle-même !

C’est une notion qui déchaîne les passions. Scientifiques, journalistes, entrepreneurs, personnalités politiques, philosophes… les spécialistes livrent à leur tour leur définition de l’ADN. Le point commun de ces prises de positions : l’expression d’une unicité… qui se cultive dans le temps ?

 

Le monde économique s’accélère. De plus en plus vite. L’environnement des entreprises est en constante évolution. C’est l’art du « changement dans la continuité » qui s’impose. Pour définir une organisation, on décrit souvent son identité, son marché, son histoire, ses valeurs, sa culture d’entreprise… en somme, ce qui fait « son ADN », référence non dissimulée à la génétique. Pour autant, sans prendre suffisamment de précautions sur sa définition, on peut vite omettre que l’ADN se nourrit également de son environnement externe. 

 

À l’image de l’ADN humain, l’entreprise est amenée à s’adapter sans cesse, à muer, voire à « muter ». Tout comme l’exposition aux facteurs environnementaux pour les humains, l’activité des organisations se renouvelle au gré de l’évolution des pratiques en interne – rapports hiérarchiques et sociauxet en externerelations avec les parties prenantes, conjoncture économique... Encore faut-il se poser les bonnes questions et passer concrètement à l’action. Et surtout, ne pas confondre fidélité et héritage avec immobilisme. Pour survivre, se développer, se pérenniser et conquérir de nouveaux marchés, l’exemple à ne pas suivre est sans doute l’entreprise Kodak – pourtant pionnière en matière de photo numérique – dont le passé a pris le pas sur le présent, et compromis l’avenir. 

 

Entre unicité et évolution 

 

En effet, considérer tous ces facteurs, c’est renforcer l’idée que l’unicité est à la portée de chaque entreprise. Elle est unique car les femmes et hommes ne sont que de passage. Elle est unique car ce sont justement ces collaboratrices et collaborateurs qui, individuellement et collectivement, la façonnent en leur présence. On n’adhère pas à l’ADN d’une entreprise : il ne constitue pas une fin en soi, plutôt un chemin à emprunter jour après jour, « un symbole d’évolution et d’adaptation dans le temps, dans le respect d’un système de codes prédéfini ». 

 

Après tout, l’ADN d’une entreprise, dont l’agilité fait passer de l’ambition à la concrétisation, peut se résumer en une proposition très simple : comprendre qui nous sommes pour s’adapter au mieux à la demande et à son environnement. N’est-ce pas notre vocation première ?